Îles Vierges Britanniques
Virgin Gorda
Lorsque devinez qui découvrit cet archipel en 1493, il n’était peuplé alors que de quelques tribus d’Amérindiens, et malgré sa beauté, fut dédaigné des Espagnols. Ils ignoraient que ce choix serait finalement néfaste à leurs propres intérêts … Leurs bateaux chargés de marchandises devaient en effet traverser l’archipel des Vierges pour atteindre le Nouveau Monde. L’archipel des Vierges devint un repaire de flibustiers anglais ( dont le célèbre Francis Drake) qui bondissaient sur les flottes espagnoles, alourdies d’or, dès leurs passages.
Tortola, Virgin Gorda et Anegada devinrent dès le XVIIe siècle les British Virgin Islands, colonie britannique autonome. Les autres îles de l’archipel revinrent aux États-Unis au début du XXe siècle.
L’influence américaine, principalement touristique, explique que nous retirions des dollars et non des livres sterling !
00h30. Tout le monde dort. Éric lève l’ancre et commence en solo sa navigation pour Virgin Gorda. Le vent arrière nous pousse royalement. Les creux jusqu’à 2,50m n’émeuvent en rien Liladhoc qui, fier comme Artaban, nous offre des pointes régulières à 17/18 nœuds!
L’entrée dans l’archipel vaut son pesant d’or, on en frissonne tellement c’est beau. Une quarantaine d’îles (sans compter les nombreux îlots) refermées sur elles-mêmes forment, à certains endroits, de véritables lacs intérieurs. L’effet venturi se fait sentir et le gennaker est enroulé, un ris pris. On profite du spectacle de la nature.
10 heures plus tard, nous jetons l’ancre à côté dHumanes, parti un jour plus tôt, à Spring Bay, face à une plage déserte et splendide, bordée de cocotiers.
L’importation de main d’œuvre africaine au XVIIe et XVIIIe siècles pour les plantations de canne à sucre explique que la quasi-totalité de la population est de couleur. Le tourisme de luxe est de mise ici.
Les formalités d’entrée effectuée ( une heure tout de même, guichet n°1 : immigration ; guichet n°2 : douanes ; guichet n°3 : caisse), on file se détendre au soleil et parcourir à pieds la magnifique plage de notre mouillage.
Virgin Gorda a vu son développement touristique naître dans les années 60, sous l’impulsion de l’américain Lawrence Rockefeller.
Spring Bay
Sous l’eau, raies, barracudas et tortues nagent majestueusement.
The Baths. Facilement repérable avec ses gros blocs de granit. Une aire de jeux extraordinaire pour les enfants !
C’est splendide.
Cette immense baie entourée d’îles offre beaucoup d’abris et nous choisissons d’amarrer sur bouée à Prickly Pear Island, près de Virgin Gorda, à Vixen point, en fin d’après-midi. Le temps est incertain et les nuages bas.
Le lendemain ne ressemble en rien au temps humide de la veille et nous profitons au maximum de ce petit paradis sur Terre. Tranquillité, convivialité, beauté des lieux …
L’affût touristique (beaucoup d’Américains) ne semble pas avoir retirer trop d’authenticité aux îles. Résidences hôtelières de luxe fondues dans le paysage vallonné, marinas gagnées sur la mer ou blotties dans un lagon … Tout peut se financer grâce, en grande partie, aux investissements étrangers attirés par des avantages fiscaux. Les îles vierges, c’est évident, se découvrent en bateau.
Vue depuis la plage sur l’île de Prickly Pear Island. Mosquito Island et Virgin Gorda nous entourent. C’est magnifique !
Éric et Stéphane contre Clément et Hugo au beach-volley. Les « jeunes » défient les « vieux » ; Ils sont sûrs de les battre ! Les jeunes arrogants seront finalement battu à plate couture par l’équipe des « sages », fort de leur expérience ! La défaite est difficile à avaler et une perspective de revanche flotte dans l’air !
22 avril.
Tortola.
C’est l’île la plus étendue (60 Km²) fait elle aussi partie des colonies autonomes de la couronne britannique.
La végétation sur ce sol relativement aride reste pauvre. L’extension des anciennes plantations ayant détruit en grande partie la forêt, il ne subsiste qu’une maigre végétation constituée d’épineux. Les atouts naturels de ces îles réside dans leurs rivages !
Sud-est de Tortola, on stoppe Liladhoc et Humanes dans Brandywine Bay. On veille à passer entre les deux « reefs » marqués par des bouées. L’amer est une maison coloniale très typique. On s’aperçoit alors qu’une route fréquentée longe le bord de mer et que des fils électriques gâchent le paysage. Ni une ni deux, on repart pour finalement ancrer près de la marina de Road Harbour pour s’avitailler une dernière fois avant Cuba.
Le mouillage n’est pas terrible. Nous sommes entourés de bâtiments et de la civilisation. bonne surprise : on retrouve « Oceanix » et passons une agréable soirée en leur compagnie dans le seul resto ouvert de la marina ! Liladhoc accueille les enfants pour une soirée spéciale teenagers !
Peter Island
Petite île au sud de Tortola. Mouillage à Deadman ´s Bay. Les Liladhociens partent pour une balade dans les hauteurs de l’île.
Hôtel-restaurant avec piscine de catégorie « haut de gamme ».
24 avril
8h. Petit-déjeuner tranquille sur Liladhoc.
Mouillage à The Bight sur bouée, grande baie abritée s’ouvrant sur la côte ouest de l’île. Quelques petites rafales descendent des collines qui entourent la baie. A terre, un seul restaurant, le « Pirates Bight » est installé à même la plage et gère les bouées d’amarrage.
L’après-midi, après les spaghettis bolognaises, un ananas et un bon café, nous partons en annexe pour Privateer Bay, au sud-ouest de Norman Island. Pas besoin de lest !
La zone fait partie du parc national et il est interdit d’y mouiller sur ancre.
On accède aux grottes en annexe que l’on amarre à une bouée bleue.
Selon certains, Robert L. Stevenson aurait eu connaissance de l’existence d’un trésor dans ces grottes et se serait inspiré de ce récit pour écrire son célèbre roman « L’île au trésor ». De jolis poissons des récifs nagent autour de nous, un énorme barracuda nous snobe et nous palmons jusqu’à l’entrée des étroites grottes où le mystérieux trésor de pirates se révèlera immanquablement introuvable … Le trésor devait être bien petit vu la taille des excavations. On y a cru, mais les légendes sont tenaces …
Mathis vient de perdre une autre dent de lait, il en avait déjà perdu une il y a cinq jours, le pauvre, pas facile de mâcher avec une molaire et une canine en moins côté bâbord ! Une troisième molaire menace de tomber prochainement à tribord.
Liladhoc et son acolyte Humanes
The Bight est une baie paisible. Le seul restaurant sur la plage agréable. Les cocktails servis sont … comment dire … plutôt explosifs !
le retour en annexe se fait ma foi sans encombre. Barre à bâbord, rhum à ras-bord ! Seules des mouettes à tête noire ricanent en cœur dans le ciel criblé d’étoiles (ou est-ce une hallucination auditive ?!). On dort comme des bébés !
25 avril
Le lendemain matin, on quitte le mouillage pour partir à 1 mille pratiquer le PMT (Palmes Masque Tuba) entre deux îlots au nord de Norman Island, nommés Pelicans et Indians.
Manœuvre d’amarrage sur bouée
Les fonds marins sont assez riches de poissons-perroquets, poissons-chirurgiens, demoiselles, pagres etc et surtout de coraux de toute beauté.
Le lieu nous fait penser à la réserve naturelle de Scandola, en Corse, que nous avions adorée.
Jost Van Dyke
Nous déjeunons de bonne heure et filons sur Jost Van Dyke, à 2 heures de Pelican et Indians Cays.
10 km² et 150 habitants environ, voici une autre île qui mérite une escale. Son nom lui viendrait d’un pirate hollandais. L’île tire une grande partie de ses ressources du tourisme.
White Bay.
Super mouillage face à une belle plage au sud-ouest de l’île. On mouille par 3 m.
Beaucoup d’Américains font déjà les steaks sur leur yacht lorsque nous arrivons.
Great Harbour. C’est l’unique village de cette petite île et le lieu pour les formalités de sortie que nous effectuons.
Quelques maisons autour d’une petite église, quelques restaurants en bord de plage, deux trois boutiques, un mini-market sur lequel nous nous jetons frénétiquement avec Nath pour approvisionner notre équipage vorace en vue de notre navigation imminente en direction de Cuba.
On abuse de la wifi et mettons à jour un maximum de mails perso ou professionnels et téléchargements jouissifs (Cned, impôts, banque …). D’autant plus que le réseau internet sur Cuba est réduit ou insignifiant. À dire vrai, on sature un peu des plages ; il nous tarde vraiment de découvrir la culture et le patrimoine cubains.
Éric et Clément partent dans les hauteurs arides de Jost Van Dyke. Le point culminant de l’île, Maljohnny Hill, se situe à 325 m.
Liladhoc et ses potes dans la baie de Great Harbour vu d’en haut
Pour notre dernière soirée aux BVI, on participe à un barbecue géant en compagnie d' »Humanes », « Oceanix » et « On y va » (un couple de suisses avec leurs 3 têtes blondes, en route pour un tour du monde sur quatre ans). Le Foxy ´s bar organise avec musique et danses à gogo des barbecues sympas (bien que chers !). On se met en file indienne entre deux américains corpulents pour attendre notre tour et être servi en salade, riz, poulet et mahi mahi cuits sur la braise. Le groupe des ados s’éclipse en rigolant.
Nous sommes partis lorsque les plus jeunes enfants montraient des signes de fatigue et ouvraient des yeux tout ronds face aux danses endiablées qui chauffaient -un peu trop à notre goût- l’ambiance de la soirée !
Les ondées tropicales du matin laissent peu à peu place à notre fidèle ami le soleil.
Derniers préparatifs avant le départ (avitaillement dans une « grocery » où nos dollars défilent à la caisse, mise à jour du blog et des mails, petits ajustements techniques sur Liladhoc, plein de gasoil -à 1,30 dollard le litre, ça vaut le coup !- , dernières galopades sur la plage de sable blanc avant une navigation estimée à 3 jours).
Les pronostics météorologiques nous indiquent une houle de 3,60 m au départ avec des vents d’est de 10 à 15 nœuds. Pas géniale. La houle s’amoindrit à hauteur de Puerto Rico sous la protection des Bahamas et le vent forcit. Inch Allah !
Minuit. Départ de Liladhoc pour Cuba.
Heureusement, notre flibustier veille ! …
Jean-Camille sur les épaules de Clément, Hugo, Yohan, Mathis, Emma, Philippine, Inès et Jeanne
QUE DE BEAUTÉS !!!!! Vous nous faites rêver. Les enfants sont magnifiques aussi, trop belle la naïade contre son rocher de granit
Franchement tout cela ressemble au paradis.
BISOUX à tous, pas besoin de vous dire d’en profiter ;-))
FANNY and co
D’accord avec le commentaire de Stéphanie, c’est le Paradis. Profitez, profitez et profitez encore. Bisous
Envoyé de mon iPad
BVI superbes, les plages paradisiaques et les enfants sont tous très beaux. Terrains de jeux pour tous. La couleur de l’eau fait rêver… Bisous à tous et bonne route vers Cuba.
Nous suivons votre progression via le blog qui est super: les commentaires sont très instructifs, on apprend beaucoup sur les endroits visités (bravo à la rédactrice)! les photos sont magnifiques! profitez bien! on sera très heureux de vous retrouver bientôt à Bordeaux
Je suis « fan » anonyme et vous suis depuis votre départ ! Je fais pas mal de navigation en cata avec mon mari et nous étions en mars dernier aux BVI. Ne sachant pas où vous étiez, je regardais souvent si on ne voyait pas « LILHADOC » !Bravo pour les fidèles retranscriptions de vos visites et je serai heureuse de vous connaitre lors d’une « éventuelle » réunion publique à la GM … Pourquoi pas ?